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Recherche d’une signature de phénomènes critiques et des effets dynamiques lors des collisions entre ions lourds aux énergies de Fermi

R. Moustabchir

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Les études de la multifragmentation dans les collisions d’ions lourds aux énergies de Fermi se sont intensifiées dès les années 90 avec le développement des détecteurs et outils pour récolter et trier la quasi totalité des réactions nucléaires. Dans la première partie de ce travail, on a étudié les collisions centrales du système Ni+Ni à 32, 40, 52, 64, 74, 82 et 90A MeV, à l’aide du multidétecteur INDRA. Nous avons sélectionné les collisions centrales par une Analyse Factorielle Discriminante. La confrontation des données avec le modèle SMM a permis que la forme de la source est allongée dans la direction du faisceau ($\epsilon$ = 1.7) et d’extraire l’énergie d’expansion de cette source (0.75, 1.7 et 2.4A MeV pour des énergies incidentes de 32, 40 et 52A MeV, respectivement). La recherche d’un signal de transition de phase a été abordée avec diverses analyses. Celle concernant les capacités calorifiques s’est traduite par la mise en évidence d’un signal expérimental à 32A MeV mais dont l’interprétation reste délicate compte tenu des perturbations apportées par les hypothèses indispensables à la reconstruction des fragments au freeze-out. La méthode des corrélations en charges, qui permet de rechercher des signaux « fossiles » de fragments de taille égale, issus de la décomposition spinodale, permet de conclure à une surproduction de fragments de taille égale à 52A MeV. La recherche d’une signature d’un comportement critique montre que, même si les fonctions d’échelle se regroupent en deux familles distinctes, la loi d’échelle n’est pas vérifiée de façon rigoureuse à 52A MeV, ce qui peut s’interpréter comme une transition d’une phase ordonnée à plus basse énergie vers une phase désordonnée à plus haute énergie. Par ailleurs, l’étude des mécanismes de réactions dans les collisions d’ions lourds aux énergies de fermi montre la prédominance du caractère binaire de la collision, un processus qui conduit à la formation de deux sources. Récemment, on s’est intéressé aux fragments de fission binaire formés après la première étape des collisions profondément inélastiques, en posant la question sur l’aspect statistique en fonction de l’aspect dynamique de la fission. Afin de comprendre l’origine de production de ces fragments, la corrélation entre les deux plus gros fragments résultant des réactions Ni+C, Mg, Zn et Au a été étudié. Les distributions angulaires indiquent que les deux plus gros fragments sont alignés dans la direction du quasi-projectile (QP). En étudiant les fonctions de corrélation, nous avons constaté que le QP se brise à proximité de la cible. Ceci suggère que l’intervalle de temps entre la séparation du QP et la quasi-cible et la désintégration du QP est suffisamment court pour que les fragments du QP ressentent le champ coulombien de la cible. La corrélation entre la taille et la vitesse des fragments nous suggère que c’est la déformation du QP engendrée lors de la collision entre la cible et le projectile qui provoque sa cassure binaire.

Laboratoire(s)

IPN Lyon - Laval

Directeur(s)